Un jour, j’ai décidé de sortir de la croûte. De quitter un boulot qui me mangeait le cœur à la petite cuillère. Maintenant, j’en ai un autre. Pas parfait. Mais bien mieux. Et, entre deux réunions et trois cafés, je crois que je recommence à rêver.
J’ai changé de taf. T’as suivi.
Ça fait cinq mois. Ce n’est plus une période d’essai. C’est pour de vrai, maintenant.
Et ça chamboule.
Je ne pensais pas que c’était possible, les reconversions. J’imaginais ça réservé aux autres. Ceux qui lancent des boulangeries conceptuelles ou des cordonneries éthiques. Moi, je me voyais plutôt en pâté en croûte conceptuel : morcelé, confit d’ennui, enfermé dans des murs bien épais. Farine et eau comme du béton, cuisson lente à l’étouffé jusqu’à la retraite.
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